Coronavirus : la pandémie progresse en Amérique, l’Europe menacée par une nouvelle vague

Les États-Unis ont enregistré vendredi 26 juin un nombre record de nouveaux cas de contamination au coronavirus. Le pays a fait état de 45 242 nouvelles contamination, le plus grand nombre jamais recensé en 24 heures. Le nombre total d’américains à avoir été testé positifs au coronavirus est d’au moins 2,48 millions.
« Nous avons un problème grave dans certaines zones », avait déclaré un peu plus tôt le docteur Anthony Fauci, l’expert le plus écouté du gouvernement américain sur la pandémie, faisant allusion au sud et à l’ouest du pays. Les chiffres de contamination y sont en hausse constante. Il a appelé ses concitoyens à limiter les contacts. « Si vous êtes infectés, vous infecterez quelqu’un d’autre, qui infectera quelqu’un d’autre. Et à la fin, vous contaminerez quelqu’un de vulnérable », a-t-il souligné.
Le Texas, un des premiers États américains à avoir rouvert son économie, a ainsi suspendu le processus et ordonné vendredi la fermeture des bars. Et la Floride, État connu pour l’intensité de sa vie nocturne, a interdit la vente d’alcool dans les bars.
La contagion progresse dans 30 des 50 États américains, notamment dans les plus grands et les plus peuplés du sud et de l’ouest : la Californie, le Texas et la Floride.
En Floride, le nombre d’infections a explosé en juin après la fin du confinement. Et la maladie touche surtout les jeunes : l’âge moyen des personnes infectées est de 33 ans, contre 65 il y a deux mois.
« Les gens ne comprennent pas le sens d’exponentiel, cela signifie que si on part de 7 000 cas aujourd’hui au Texas, on pourrait en avoir 14 000 dans quatre jours. On est très en retard », observe Barry Bloom, professeur de santé publique à Harvard.
Au total, la pandémie a fait au moins 490 771 morts dans le monde, depuis que la Chine a annoncé les premiers cas en décembre 2019, selon un bilan de l’AFP vendredi soir. La barre des 10 millions de cas devrait être franchie la semaine prochaine, selon l’OMS. L’Inde a dépassé 500 000 cas, selon le dernier comptage samedi. Selon les épidémiologistes, c’est courant juillet que ce pays devrait enregistrer son millionième cas.
Après les États-Unis (124 732 décès pour plus de 2,3 millions de cas), c’est le Brésil qui a subi le plus de décès (55 961). Le président Jair Bolsonaro continue d’y alimenter la polémique, ayant fait appel d’une décision d’un juge qui le contraint à porter un masque en public.
En Argentine, le président Alberto Fernandez a annoncé vendredi un durcissement des mesures de confinement à Buenos Aires et dans sa périphérie du 1er au 17 juillet, face à l’augmentation des cas. À l’inverse, le Pérou, deuxième pays le plus touché d’Amérique latine, va déconfiner mardi sa capitale Lima, où l’épidémie ralentit.
En Europe, les habitants sont tentés de tourner la page. Les pays européens doivent se prononcer sur une proposition de liste d’une quinzaine d’États dont les voyageurs seront admis dans l’UE au 1er juillet, qui exclut les États-Unis et qui inclut la Chine sous condition. Cette liste a été élaborée lors d’une réunion des ambassadeurs des pays de l’UE et de l’espace Schengen vendredi soir.
L’OMS s’inquiète d’une accélération de la contamination dans onze pays d’Europe. L’Ukraine a notamment enregistré 1 109 cas vendredi, un record, les contagions s’accélérant depuis la levée des restrictions le 11 mai. Une « vague grave » selon les autorités, qui préparent de nouveaux hôpitaux.
Au Royaume-Uni, le gouvernement a appelé les Britanniques à la prudence, menaçant de fermer les plages où des milliers de personnes se sont rassemblées ces derniers jours alors qu’une vague de chaleur traverse l’Europe.
À Rome, le gouvernement italien a annoncé que la rentrée scolaire aurait lieu le 14 septembre, avec « une sécurité maximale ».
La pandémie étant là pour durer, la phase finale de Coupe Davis de tennis, prévue en novembre, est reportée à novembre 2021.
AFP et Reuters

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