Ce plan de réponse humanitaire affiche une hausse de 20% du nombre de personnes dans le besoin. Une augmentation qui n’est pas étrangère à « la grave récession économique de l’année dernière en Syrie », selon Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
« On estime que 13,4 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire et de protection cette année, contre 11 millions l’année dernière », a déclaré le porte-parole. « Nous sommes de retour au même niveau élevé des besoins que nous avons vu en 2016 et 2017 », a-t-il ajouté.
Cette fois-ci, c’est la forte dépréciation de la monnaie syrienne, qui a perdu 78 % de sa valeur en un an seulement, les hausses des prix des denrées et la réduction des biens subventionnés qui font grimper les chiffres. Des segments de la population qui étaient auparavant moins touchés ont été poussés dans les rangs des personnes nécessitant une aide humanitaire, selon l’ONU.
« Et pour celles qui en avaient déjà besoin, la situation s’est aggravée », a relevé le porte-parole d’OCHA, notant que cette situation a conduit à une insécurité alimentaire croissante et à des services de base de plus en plus inabordables, notamment les soins de santé, l’eau potable et l’éducation des enfants.
L’ONU estime que deux millions de Syriens vivent dans une pauvreté extrême. Outre ces besoins à l’intérieur de la Syrie, un plan global de plus de 5,8 milliards de dollars a été lancé dans les cinq principaux pays d’accueil des réfugiés syriens, à savoir la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte.