Youssef AGOUIRAR
Au Maroc, la solution national du paiement mobile a choisi l’autre manière de payer sans aucun contact « QR code (Quick Response) » avec une interopérabilité des transactions.
La question est vite répondue « Oui ». Le paiement des factures télécoms (forfaits et internet) des trois operateurs téléphoniques Inwi, Orange et IAM se fait par option par une recharge téléphonique normale via le protocole USSD, c’est un service disponible et GRATUIT sur smartphones ou même un petit téléphone sont équipés à 100% par Le protocole USSD avec une bonne maitrise du protocole, alors que 82 000 points de contact avec le client ( Commerçants) se sont des experts en USSD depuis l’apparition de la recharge au Maroc avec JAWAL, aujourd’hui le nombre d’abonnés dans les réseaux mobiles (2G/3G/4G) a atteint 46,67 millions d’abonnés dans les réseaux mobiles (2G/3G/4G)
L’EMV QRCPS, c’est le nom technique de la norme de paiement par QR Code mis en place depuis 2017 par EMVCo.
Pourtant c’est eux qui définissent les spécifications techniques pour le fonctionnement de vos cartes, de vos paiements mobiles (Apple Pay, Google Pay…). Ils définissent les règles tant pour les outils de paiements dédiés aux consommateurs que pour les systèmes d’acceptations destinés aux commerçants.
Le QR Code en monétique est quelque chose de normé, d’encadré et reposant sur la norme ISO 18004 pour l’encodage et la visualisation des données.
Pour une bonne compréhension des avantages du QR code, Depuis le 10 juin 2019, le Mobile Wallet Collaboration, a annoncé une interopérabilité du QR Cod :
- ePassi et Pivo (Finlande)
- Vipps (Norvège)
- Bluecode (Allemagne et Autriche)
- MOMO Pocket (Espagne)
- Pagaqui (Portugal)
Ces 6 leaders du paiement mobile sont déjà rejoints par un géant mondial, Alipay.
Les commerçants n’auront donc plus à gérer indépendamment chaque partenaire, ce sera automatisé. Le Mobile Wallet Collaboration ne compte pas s’arrêter avec ces acteurs-là. D’autres sont déjà activement en phase en phase de test pour rejoindre cette interopérabilité.
Un Allemand, par exemple, pourra utiliser BlueCode en Chine ou chez tous les commerçants dans le monde acceptant Alipay (même en France). Les autres acteurs comme twint en Suisse, Swish en Suède, LyfPay en France, paydirekt/kwitt en Allemagne seront très certainement de la partie dans les prochains temps afin de démocratiser ce mode de paiement.
La technologie USSD (données de services supplémentaires peu structurées), est une fonctionnalité des mobiles permettant de déclencher un service suite à l’envoi d’un SMSC (une sorte de SMS de signalisation, gratuit).
Certains biens de consommation (distributeurs de boissons et nourriture…) et services sont accessibles grâce à Le protocole USSD. Par exemple, #123# est un SMSC de l’opérateur mobile Orange permettant au client de suivre sa consommation, voire de payer sa facture depuis son téléphone. A l’image d’un service de paiement par SMS, un service de paiement via USSD déploiement ne nécessite qu’une infrastructure restreinte (serveurs et services web).
LE PROTOCOLE USSD est surtout utilisé dans les régions du monde où les populations sont peu bancarisées et où le mobile est aussi un outil de gestion, pour des opérations comme le transfert d’argent, le paiement de facture, la recharge de cartes prépayées, le suivi de compte.
Le mobile money est considéré comme la banque africaine avec un business model adapté á la population exclut du système bancaire et financier traditionnel, et pour rappel, Les opérateurs de
télécommunications et mobile money ont bâti le succès du mobile money sur USSD. Longtemps, ils ont disposé́ d’un accès exclusif à ces ressources. L’impossibilité́ pour d’autres acteurs de les répliquer ou de les
Contrairement au ‘porte-monnaie mobile’ que nous connaissons (et qui est, en effet, une version digitale des cartes de crédit ou débit), un compte Mobile Money n’est pas lié à un compte bancaire. C’est un compte électronique lié à votre numéro de téléphone portable, et vous pouvez l’utiliser pour acheter des biens et des services, régler les factures, ou bien envoyer de l’argent à toute personne possédant un téléphone portable. Ce n’est pas basé sur une application (dans la plupart des cas) – mais fait plutôt usage des technologies USSD et STK, sur les téléphones numériques.
Les leaders du marché du Mobile Money sont les opérateurs de téléphonie mobile, tels que Vodafone, Tigo et MTN, qui ont déjà des dizaines de millions de clients à travers le monde.
Pourtant, le marché africain est en train d’évoluer, obligeant les établissements de monnaie électronique à s’adapter aux changements. La baisse du prix moyen des terminaux et le cap mis par de nombreux constructeurs (Alcatel, Samsung, Nokia, LG, etc.) sur le marché africain en proposant des smartphones à bas coûts, a modifié le marché. Aujourd’hui, 16,4% des terminaux en circulation en Afrique subsaharienne sont des smartphones. Progressivement, en plus de l’USSD qui reste par ailleurs encore très majoritairement utilisé, la plupart des fournisseurs de mobile money s’adaptent,
rendant désormais leur service accessible via
des applications dédiées. Ces applications permettent aux utilisateurs d’effectuer les mêmes opérations qu’avec l’USSD, à savoir des transferts d’argent, transferts vers des comptes bancaires et de comptes bancaires vers un compte mobile Money, des paiements de factures (eau, électricité, téléphone, télévision, éducation, etc.), des achats de crédits téléphoniques, des consultations de soldes.