« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent » Albert EINSTEIN
L’éducation constitue un catalyseur de développement social et économique d’une nation. Le Maroc a placé au cours des dernières décennies, le développement du système éducatif parmi les premières priorités de l’Etat, il a introduit des réformes nécessaires répondant au contexte général d’évolution de la société général d’évolution de la société marocaine, et à ses aspirations pour un futur meilleur.
En dépit de toutes ces réformes, le Maroc souffre d’ensemble d’anomalies au niveau de la qualité de son système éducatif. Cela est dû à plusieurs facteurs à savoir : les infrastructures et les supports dépassés, la pédagogie d’enseignement inadéquate et le manque de motivation appropriée des enseignants et des apprenants.
Le système éducatif marocain connait une forme de constance au niveau de ses programmes et contenus au sein des écoles d’une part. et d’autre part le niveau des ressources humaines des différentes structures éducatives pose un vrai problème au sein de notre pays.
De ce fait, afin de rectifier les défaillances du système éducatif actuelle, nous proposons un nouveau modèle pédagogique afin d’investir dans le capital humain et d’améliorer sa productivité et ses compétences pour répondre aux besoins du marché du travail.
- Il faut que les programmes enseignés donnent plus d’importance au côté qualitatif qu’au côté quantitatif. Car il existe Certaines matières enseignées dans certains niveaux comme le lycée n’ont aucun intérêt pour les candidats des branches scientifiques et ceux-ci s’ouvrent sur le problème de l’évaluation et de l’orientation de notre système éducatif.
- La refonte des programmes scolaires et particulièrement ceux des disciplines scientifiques qui est obligatoire en ce moment. Il n’est plus question de rafistolage ou de bricolage.
- Eviter la constance au niveau de l’éducation marocaine car cela influence la position marocaine au niveau mondiale.
- Les autorités publiques devraient se concentrer sur la formation en quantité et qualité des enseignants motivés, compétents et maitrisant leur spécialité, pour acquérir la connaissance des méthodes d’enseignement adaptées à la nouvelle génération.
- Il faut éviter la surcharge et le sureffectif, car il est l’une des causes de la mauvaise qualité de l’enseignement. En effet, les professeurs ne peuvent pas suivre tous les élèves. A cet égard, il faut s’intéresser aux infrastructures pour trouver une solution de surcharge.
- Pour la langue d’enseignement, il ne s’agit pas de tuer une langue en faveur de l’autre, la meilleure des solutions serait de renforcer l’étude des langues dès le primaire, sans pour autant vouloir à tout prix traduire les matières techniques dans cette langue.
- Ensuite, il est nécessaire d’accorder une grande importance à l’éducation au préscolaire. Les enseignants de ce niveau devront avoir un haut niveau de qualifications et une grande liberté et autonomie afin de développer des contenus scolaires adaptés à leurs besoins locaux tout comme les enseignants du primaire et du secondaire. Ils doivent être chargés de développer les compétences sociales et citoyennes des enfants tout en leur proposant de nombreuses activités.
- Le ministère de l’éducation nationale marocain doit faire de la formation de ses enseignants une de ses priorités. En les formants plus en matières de l’intégration et de l’utilisation des outils technologiques dans l’éducation. Elle doit, également, adopter l’approche de formation continue des enseignants, visant leur recyclage et leur mise à niveau au sujet des développements récents de leur métier (approches pédagogiques, nouvelles technologies d’information, qualité, etc.)
- Le ministère devrait encourager les enseignants d’innover en matière de l’éducation et également adopter les innovations éducatives dans le cadre d’un nouveau modèle pédagogique.
- En plus des technologies digitales, le ministère développe des initiatives pour améliorer les compétences sociales, la créativité et l’entreprenariat des jeunes.
- L’amélioration des conditions de travail via l’investissement dans les infrastructures et les outils pédagogiques surtout dans les zones défavorisées. Car les conditions de travail difficiles constituent un obstacle à l’amélioration de la qualité de l’enseignement.
- L’enseignement marocain devrait être vecteur de transmission des valeurs civiques et éthiques qui cultivent une citoyenneté responsable et entretiennent le désir de contribuer au bien-être commun.
- La mise en place des bases de l’apprentissage de la langue et des mathématiques, particulièrement au cycle primaire.
- Encourager les élèves de travailler dans un système de coopération.
- Quant au cycle d’enseignement supérieur, il faut encourager les formations professionnelles qui répondent aux besoins du marché du travail. Et intégrer dans chaque formation et spécialité un module d’entreprenariat afin de développer chez les lauréats des universités marocaine l’esprit d’entreprendre.
ALAAMRI NAHID, Professeure de l’économie et gestion, Chercheuseen sciences économiques à l’Université Cadi Ayyad