édition du SIAM
Le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et
Forêts, M. Mohammed Sadiki, a présidé le mercredi 3 mai 2023, en marge du Salon
International de l’Agriculture au Maroc qui se tient à Meknès, la cérémonie de signature de 4
conventions cadre de partenariat pour la mise en place d’un projet d’alliances productives
entre le MAPMDREF représenté par l’Agence pour le Développement Agricole et 4
partenaires commerciaux.
Ces conventions répondent à la vive volonté du Département de l’Agriculture qui œuvre
activement depuis l’avènement de la stratégie « Génération Green 2020-2030 » pour
l’introduction d’une nouvelle génération d’organisations agricoles à travers l’enrichissement
des modèles d’organisation des agriculteurs, couvrant à la fois les volets économiques et
sociaux et parallèlement au développement de l’agrégation agricole, afin de démultiplier les
moyens permettant l’atteinte des objectifs fixés, notamment en matière de regroupement
des petits producteurs pour un meilleur accès au marché.
Ainsi et dans le cadre de cette forte dynamique, un projet pilote d’alliances productives a été
lancé par l’Agence pour le Développement Agricole en coordination avec la Direction de
Développement des Filières de Production du Département de l’Agriculture et les Directions
Régionales de l’Agriculture concernées par ledit projet et ce, dans le cadre du programme de
renforcement des chaînes de valeur agroalimentaires financé par la Banque Mondiale. Ce
projet pilote concerne 10 alliances productives entreprises par 16 coopératives, regroupant
728 producteurs, dont 296 femmes œuvrant dans différentes filières, à savoir le
maraîchage, l’arboriculture (pommier et noyer), les cultures biologiques, les légumineuses,
le cumin, l’argane, le miel et le lait (fromage).
Il est à noter que l’approche « alliance productive » promeut le partenariat entre un
groupement de producteurs et un acheteur, avec l’appui de l’Etat à travers la mise en
œuvre de plans d’affaires élaborés afin de mieux répondre aux exigences des acheteurs et
ce, dans le cadre d’accords commerciaux clairs et bien définis. L’objectif pour les
producteurs est d’accéder à des marchés plus rémunérateurs et à haute valeur ajoutée, plus
fiables et capables d’absorber de plus grandes quantités de produits que les marchés
traditionnels et de contourner la perte de valeur liée aux multiples intermédiaires dans
certaines filières.
Ayant montré ses preuves dans plusieurs pays d’Amérique Latine, cette approche a permis
une nette augmentation des revenus des producteurs impliqués grâce à la hausse des flux de
commercialisation des produits agricoles, ce qui converge parfaitement avec la nouvelle
vision de la stratégie agricole nationale et fût l’une des principales motivations d’adoption de
ce nouveau modèle organisationnel.