Confédération Démocratique du travail Bureau National de l’Institut National de recherche Halieutique Bureau régional (Communiqué)

Devant la persistance de l’administration de notre Institut National de Recherche halieutique dans la politique de persécution, et de la prise de décisions unilatéralement sans concertation avec les parties sociales, et devant sa réticence à revoir sa politique de gestion des ressources humaines et son refus de prendre en compte les contenus des communications qu’elle a reçues de la part des bureaux locaux et régionaux, nous incriminons toutes les décisions abusives prises par l’administration et qui sont imprégnées d’un esprit de vengeance, et dans le but de semer la peur et l’effroi parmi le personnel de cet institut. Les données dont nous disposons depuis ces dernières années indiquent que la gestion des ressources humaines connait une véritable catastrophe sans précédent. La politique de destitution à l’encontre des employés a dépassé toutes les limites. En quelques années, plusieurs employés ont fait l’objet de limogeages, ou de pressions et complots qui les ont amenés à présenter leurs démissions ou désistement de postes de responsabilité. Le pourcentage de destitutions et de changements de postes des responsables a atteint 54% dont 13% ne sont jusqu’à présent occupés que par des intérimaires. Toutes les destitutions ont eu lieu sans explication ni préavis et avec la même note de service et sous le même justificatif,  » intérêt commun « . La question pertinente qui se pose « est l’intérêt de qui ? ». Toutes les lois en vigueur sont ignorées et toutes les procédures administratives ne sont pas respectées et les révocations sont faites de façon brutale, injurieuse, sans cause réelle et sérieuse et pour plus d’absurdité et de curiosité, le seul cas ou un responsable ayant passé un conseil disciplinaire prouvant sa condamnation occupe toujours son poste de responsabilité.

Nous nous étonnons aussi de la stratégie de recourt aux contrats d’expertise que suit l’institut et qui ne respecte aucune règle et qui n’a aucun fondement,  à savoir le manque de disponibilité de compétences similaire au sein de l’entreprise . Ainsi on assiste à une marginalisation des chercheurs travaillant à l’INRH dont l’expertise est sous- estimée pour recourir à des contrats pour embaucher certaines personnes afin de leur donner les pouvoirs voulus ou pour prolonger les contrats de certains responsables même s’ils ont atteint l’âge de la retraite. Nous ajoutons à ce triste bilan les cas de nomination de certains responsables sans respect de l’ancienneté, d’hiérarchie ou de l’expérience requise. Ces abus, dont nous n’avons évoqué que quelques-uns, nous renvoient à une question inévitable, quels sont les critères de nomination et de révocation adoptés par l’Institut pour les postes de responsabilité et qui sont à la base de toute politique de recherche et décision d’exploitation des ressources et de sécurité sanitaire ? Ces nominations ne peuvent s’interpréter autrement que par la politique de « Bak sahbi » et celle de « li dwa yer3ef » sinon, quelle base juridique pourrait expliquer ces décisions ?

D’autre part, et par une simple analyse des données concernant les directeurs qui  ont dirigés cet Institut au cours des 24 dernières années, on constate que les 8 dernières années sont caractérisés par une augmentation alarmante du nombre des conseils disciplinaires, des démis de fonctions, des cas de démissions, des cas de révocation  et des cas où les fonctionnaires  ont eu recours à la justice pour obtenir leurs droits légitimes : 13 cas de démissions définitives dont les postes ont été perdus pour échapper à la situation critique à laquelle est arrivé l’institut, 14  conseils disciplinaires et  7 cas devant la justice, en plus de la persécution des délégués. Ce déclin critique de l’administration actuelle a battu tous les records. Durant la période des anciens directeurs qui s’étale sur 18 ans les événements cité été rares et traités avec sagesse et objectivité afin de préserver la stabilité générale de l’Institut.

Notre Bureau National du Syndicat National de l’Institut National de Recherche halieutique, affilié à la Confédération Démocratique du Travail, et devant cette situation, et les nombreuses correspondances de la part  des bureaux locaux et régionaux et des délégués du personnels reçues par l’administration qui restent sans  réponse sérieuse de la part de notre administration , tire la sonnette d’alarme sur l’injustice qui règne dans cet Institut, et qu’il n’a jamais connu auparavant dans son histoire. Nous soutenons toute forme de protestation permettant au Syndicat National de l’institut national de  Recherche Halieutique d’exprimer son rejet de cette situation, nous soutenons aussi toute revendication juste et légitime, et nous exigeons la fin de cette politique destructrice et frustrante, et de revoir toutes les décisions de destitution dans des commissions en présence des délégués et de prendre les choses aux sérieux, loin d’une vision unilatérale, et avec plus de responsabilité et de  respect. Nous ne reculerons pas et nous recourrons à toute forme légitime de lutte pour corriger cette situation.

Vive la Confédération Démocratique du Travail.

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