En 2022, le ministère de l’Industrie et du Commerce a lancé une initiative visant à moderniser le secteur des centres agréés pour l’installation et la vérification des chronotachygraphes au Maroc. Depuis lors, ce secteur est en pleine transformation afin de contribuer à l’amélioration de la sécurité routière. Ces dispositifs, essentiels pour contrôler les temps de conduite, les pauses et les vitesses maximales autorisées, jouent un rôle central dans la prévention des accidents. Cependant, l’absence de digitalisation au sein des centres agréés freine considérablement ces efforts, rendant le secteur vulnérable à la fraude et compromettant la qualité des contrôles.
À l’heure actuelle, les processus manuels encore en place dans ces centres laissent la porte ouverte à la contrefaçon et à la falsification des données de vérification. Sans automatisation ni centralisation numérique, les résultats des contrôles ne peuvent être pleinement fiables, et les infractions continuent de se multiplier. Chaque jour, des excès de vitesse sont constatés, notamment chez les autobus et les véhicules de transport personnel, atteignant parfois 130 km/h, bien au-delà de la limite autorisée de 100 km/h.
Le manque de digitalisation dans ce secteur compromet également les efforts du ministère de l’Industrie et du Commerce. Une plus grande attention de la part du ministre est désormais indispensable pour soutenir ces initiatives. En effet, sans une intervention décisive de l’État pour accélérer cette transition numérique, les actions actuelles risquent de perdre en efficacité, mettant en péril les objectifs de sécurité routière.
La digitalisation des centres agréés est donc devenue une priorité pour garantir des contrôles plus fiables et prévenir les manipulations frauduleuses des données. Elle constitue un levier crucial pour renforcer la sécurité routière et assurer la conformité aux normes en vigueur.