Du 06 mars au 06 avril 2025 Exposition photographique « Ralentir / Kheffef / Slow up » A la place El Feddan
Ralentir/Kheffef/Slow up du tandem Brahim Benkirane et Alexandre Chaplier est une invitation à
prendre le temps de sortir des autoroutes conventionnelles et à explorer les routes oubliées du
Maroc.
Lors d’un périple qui les a menés de Tanger à Agadir, de Safi à Oujda, nos deux photographes tournent au ralenti, savourent chaque instant, embrassent la beauté des rencontres fortuites et des paysages qui défilent dans le rétroviseur des anciennes routes. Celles que Brahim Benkirane parcourait durant son enfance, à l’arrière de la voiture de ses parents, durant le Maroc des années 70. C’est donc pour lui un grand retour dans le passé, une plongée dans ces rêveries d’enfant regardant le bitume et le paysage défiler sans cesse. Des rêves d’infini qui ne l’ont pas quitté́, qu’il partage dans ses clichés pris en route. Des images de mouvement, de traversée, de défilement. Alexandre Chaplier parcourt
quant à lui le Maroc depuis plus d’une douzaine d’années, mais il voulait aller plus loin que
« l’autoroute-boulot-dodo » de ses déplacements professionnels. Sa curiosité et son envie de
retrouver des moments de vie lente le poussent alors vers les routes nationales de l’époque, où l’on
prenait le temps des pauses et de se rendre disponible aux rencontres fortuites que l’on peut y faire.
Sans s’imposer, il réussit à entrer dans l’intimité des personnes croisées et à retranscrire ces moments
précieux et étonnants, dans ses images qui nous mènent hors des sentiers battus.
Alexandre et Brahim font la route ensemble. Alexandre conduit, doucement, mettant ainsi l’équipage
dans le ressenti de la lenteur du rythme de ces routes, et permettant à Brahim de vivre ses rêveries
photographiques. Tous les deux sont dans l’observation et s’offrent la possibilité de s’arrêter au fil de
leurs envies, sans rien prévoir d’avance. « Nous avons quitté́ les autoroutes du Maroc et nous sommes
allés sur les routes nationales par lesquelles on ne passe plus. Et là, le long de ces espaces oubliés, nous
avons découvert un autre rythme de vie. Nous y avons porté nos deux regards photographiques qui se
complètent et se répondent, entre défilement de la route et suspension du temps » déclarent nos deux
photographes.
Comme la qualifie les organisateurs de l’édition 2024 des rencontres photographiques de Boulogne
Billancourt, « cette série photographique est une ode à la lenteur, à la rêverie, et à la profonde
humanité qui se révèle lorsque nous prenons le temps de regarder au-delà de l’horizon ». Ce voyage
photographique est un véritable plaidoyer en faveur de l’acceptation du temps qui passe.
Cette exposition bénéficie d’une tournée nationale, organisée par l’Institut français du Maroc en 2025.
Elle sera présentée dans les villes de Essaouira, Agadir, Kenitra, Marrakech, Al Hoceïma, El Jadida,
Tanger, Casablanca, Nador, Meknes, Fes, Rabat. Elle fait écho au thème du « Vivant » de la Saison
culturelle 2024-25 de l’Institut français du Maroc à travers ces photos, véritables ode à la vie, au temps
qui passe et à l’humanité.
Cette série photographique fait l’objet d’un projet de beau-livre, coédité par les éditions Hemeria
(France) et les éditions Malika (Maroc), et dont la parution est prévue en 2025.
Présentation des artistes
Alexandre Chaplier et Brahim Benkirane se sont rencontré dans un festival de photographie en 2016.
Quelques années plus tard ils conçoivent l’idée de travailler en équipe sur un projet et se lancent sur
les routes en février 2020, juste avant la crise du Covid. Deux ans plus tard ils reprennent leur projet
qui s’étalera sur trois années pleines pour donner vie à « Ralentir/Kheffef/Slow up ».
Alexandre Chaplier, né à Paris en 1981 et basé au Maroc, est familier des commandes pour l’hôtellerie
de luxe et la mode, projets qu’il mène de front avec sa recherche personnelle. Ses travaux
photographiques ont été présentés dans différentes expositions collectives et festivals. En 2019, il se
tourne vers des productions photographiques tournées vers l’intime.
Brahim Benkirane, né en région parisienne en 1963, a grandi à Casablanca et y est retourné après un
début de carrière à Paris. Depuis 2008 où il se consacre à sa photographie, son travail est régulièrement
exposé et présenté à des festivals. Ces dernières années, parallèlement à son implication en
photographie documentaire via le collectif Hans Lucas, ses images sont consacrées à l’évasion et à la
contemplation.