La Caïda a-t-elle vraiment cautionné la décision d’expulsion d’un concierge en temps de crise sanitaire ?… Cela se passe au quartier La Gironde à Casablanca

 

Aussi incroyable et inimaginable que cela puisse paraître, c’est une histoire qui renseigne sur la gestion globalement calamiteuse de la coprorpiété dans la ville de Casablanca  qui fait fi de la Loi 106.12 complétant la loi 18.00 relative au statut de la copropriété des immeubles bâtis.

Cela se passe au quartier La Gironde. Non seulement il ne tient pas l’assemblée générale annuelle et ne présente pas les rapports financier et moral depuis trois ans déjà et impose aux copropriétaires des caméras de surveillance dans les paliers violant l’intimité des femmes, mais le syndic de la résidence Garden City vient de prendre une décision périlleuse et inacceptable en ces temps de crise sanitaire qui connait un élan de solidarité national exemplaire. Il a décidé il y a deux semaines, de façon unilatérale, et sans passer par le vote lors d’une assemblée générale, sans même respecter la procédure spécifiée dans le code du travail, à licencier de manière abusive le concierge. Pire, il a affiché deux avis (cachetés et signés) dans lesquels il annonce que la Caïda de La Gironde est derrière cette décision puis dans un deuxième avis (constaté par un huissier de justice dans un souci de preuve et dont nous détenons une copie), il annonce que suite à sa réunion avec la Caïda et après l’avoir consultée, il a décidé de faire expulser fin mai 2020 (pendant le confinement !!!) le concierge et sa famille nombreuse.

L’exemple de l’engagement des agents d’autorité pendant cette crise sanitaire a inspiré nombre de nos concitoyens. Mais cautionner le licenciement et l’expulsion du concierge d’un immeuble en ces temps de coronavirus et de mobilisation nationale pour venir en aide aux couches les plus démunies, est une aberration. De là à se questionner : la Caïda a-t-elle vraiment cautionné cette décision ? Sinon, pourquoi n’a-t-elle pas pris les dispositions nécessaires pour arrêter cette mascarade ? Et comment peut-on parler au nom d’une Caïda pour faire passer des décisions inhumaines et non fondées sur les dispositions de la loi ? Des questions auxquelles le ministère de l’Intérieur devrait répondre pour tirer au clair certaines zones d’ombre et délimiter les responsabilités.

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