L’association AMANE.. Violences en ligne à l’encontre des enfants : le danger ne cesse d’augmenter !
Chantage à la webcam, vengeance et diffusion d’images à caractère pornographique, photos publiées sans autorisation ou modifiées, violation de l’identité, menaces, insultes… La violence en ligne à l’encontre des enfants peut se produire en tout lieu et à tout moment en raison de l’utilisation des TIC, notamment des médias sociaux.
La recherche tend à démontrer que la violence en ligne « pourrait avoir des conséquences plus graves que la victimisation traditionnelle » en raison des caractéristiques uniques de l’environnement virtuel qui permet le certain anonymat des auteurs, ainsi un accès rapide et facile aux victimes potentielles[1].
L’association AMANE relève que peu de données relatives à la cyberviolence au Maroc sont disponibles pour l’instant. Néanmoins, des études et estimations ont été publiées à ce sujet. Par exemple, selon l’UNESCO, un enfant sur 5 ne sait pas gérer les paramètres de sécurité des réseaux sociaux ou bloquer quelqu’un, et 28% communiquent en ligne avec des inconnus. Le CMRPI[2], quant à lui, relève que 31% des enfants reçoivent des messages blessants, et désagréables, 49% reçoivent des images choquantes et messages sexuels, et seulement 25% des enfants s’adressent aux parents en cas de cyberviolence.
La troisième partie de la campagne « KAFA 3onfane didda al-atfal » menée par l’association AMANE en partenariat avec AIDA et financée par l’Agence Catalane de Coopération au Développement (ACCD) met en lumière les formes de cyberviolence. Elle informesur les risques et dangers qu’encourent les enfants sur le web et donne des conseils aux jeunes utilisateurs pour se protéger en ligne, en leur indiquant les ressources, qui sont à leur disposition afin de signaler. Dans ce sens, une capsule vidéo a été réalisée avec la participation des élèves (filles et garçons) du collège Albassatine à Meknès.
Au Maroc, comme partout ailleurs dans le monde, les utilisateurs d’internet ne sont pas à l’abri des risques liés à laviolence en ligne. Le temps d’exposition accru aux écrans, en lien avec les confinements successifs causés par la pandémie Covid-19, renforce le risque d’exposition des enfants auxcyberviolences. Les conséquences physiques et psychologiques de la violence en ligne sont dévastatrices et peuvent impacter le développement de l’enfant, ses valeurs et ses perceptions, pouvantgénérer des comportements à risque allant jusqu’au suicide, comme le souligne l’Espace Maroc Cyberconfiance.
Parents, Etat, ONG’s, associations, enseignants …Toutes les composantes de la société ont un rôle à jouer pour favoriser un environnement virtuelsécurisé pour nos enfants. S’informer, c’est déjà agir : la campagne KAFA est accessible sur la page Facebook @AssociationAmane et le compte Instagram « Association Amane ».
Pour visualiser la capsule : urlr.me/8MPk1
[1]Sécurité publique Canada, Fiche de renseignements : Cyberintimidation
[2]étudeanalytique, 1293 ENFANTS ET JEUNES MAROCAINS EN LIGNE COMPORTEMENTS ET RISQUES DU NUMERIQUE CMRPI- 2019-2020, publiée en juillet 2021