Le vivre-ensemble au Maroc célébré lors de journées culturelles à Montpellier

Des rencontres culturelles marocaines ont été organisées du 28 mai au 2 juin à Montpellier, à l’initiative d’un collectif d’associations franco-marocaines, sous le signe du vivre-ensemble dans le Royaume.

Lors d’une table-ronde animée par le professeur Jamaa Baida, directeur des Archives du Maroc, le conférencier a jeté la lumière sur la pensée de Haim Zafrani, auteur de l’ouvrage ‘’Deux mille ans de vie juive au Maroc’’, en tant qu’éminent penseur du judaïsme marocain, indique un communiqué du consulat du Royaume à Montpellier.

Dans son intervention, le conférencier a donné un bref historique sur l’enracinement du judaïsme au Maroc. « La présence du judaïsme au Maroc est très ancienne, puisqu’elle remonte à plus de 2000 ans. Haim Zafrani, éminent penseur du judaïsme marocain, l’a inscrit dans le marbre par ses nombreux ouvrages, articles et conférences. Son attachement à ces idées émane principalement du milieu multiculturel de son Essaouira natale et de l’esprit du vivre-ensemble qui règne au Maroc, comme un legs historique », a-t-il indiqué.

Et de souligner que cette conférence ‘’s’inscrit en harmonie avec les dispositions constitutionnelles du Maroc relatives à l’importance de toutes les composantes de l’identité marocaine arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, qui s’est nourrie et enrichie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen ».

« Terre de paix et de coexistence, le Maroc a de tout temps promu la cohabitation de plusieurs religions et cultures, se distinguant par cet attachement à la diversité et aux valeurs de respect, de tolérance, et d’ouverture sur l’Autre, grâce au leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI’’, a souligné, de son côté, la consule générale du Royaume à Montpellier, Nouzha Sahel.

L’audience, composée également de Juifs d’origine marocaine résidant à Montpellier et régions, a visionné, en marge de cette conférence, le film documentaire ‘’Tinghir Jérusalem les échos du Mellah’’ du réalisateur franco-marocain Kamal Hachkar.

La ville d’Essaouira a été également à l’honneur. Intervenant lors d’une deuxième conférence organisée dans le même cadre, Mina El Mghari, professeur chercheur universitaire, est revenue sur l’histoire d’Essaouira, en tant que ville symbole de coexistence entre Juifs et Musulmans.

Pour Mina El Mghari, auteure d’ouvrages sur différents aspects du patrimoine marocain et membre du conseil de la Fondation des Trois Cultures, Essaouira « détient un riche héritage imprégné d’échanges et d’ouverture ». « Aujourd’hui ce legs est en train d’être intégré dans une dynamique de patrimonialisation”, a indiqué Mina El Mghari, s’arrêtant sur des exemples concrets, à l’instar de Beyt Dakira, Dar Souiri et Zaouia Kadiria.

Cet événement a été également marqué par une exposition dédiée à ‘’l’art du vivre-ensemble’’ illustré par les œuvres de l’artiste Serge Pena, peintre et écrivain français ami du Maroc. Ont également été à l’honneur les œuvres artistiques du peintre marocain Abdelali Dahchour, ainsi que celles de Mohammed Ezziani, à travers lesquelles ces deux créateurs portent témoignage de l’héritage culturel marocain.

Par ailleurs, un hommage a été rendu à l’artiste marocain Mohammed El Jem par la communauté marocaine résidant à Montpellier, lors d’une soirée culturelle rythmée par les chants judéo-andalous et animée par Hicham Dynar Souiri, chanteur spécialiste notamment du matrouz, chgouri et du malhoune. Cette soirée a également été marquée par des prestations du comédien Salim El Ouali, des chanteurs Mohamed El Garouini, Maya Aïcha, Jawad Hassouni, Abdelhak Hissoui et Mehdi Ainya ainsi que de cheb Bibiwi.

A cette occasion, le parcours et le talent exceptionnels d’El Jem, humoriste, scénariste et homme de théâtre ont été mis en avant.

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