L’OMS suspend les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine

 

L’Organisation mondiale de la santé, qui avait déjà suspendu puis repris les essais cliniques sur l’hydroxychloroquine, a décidé mercredi d’arrêter à nouveau de tester ce traitement potentiel. Ce choix s’appuie sur les conclusions d’études estimant que cet antipaludéen ne réduit pas le taux de mortalité.

Les volte-face se poursuivent sur l’hydroxychloroquine. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a finalement annoncé, mercredi 17 juin, suspendre les essais cliniques sur ce traitement potentiel contre le coronavirus.

L’OMS avait annoncé, le 3 juin, son intention de reprendre les essais cliniques sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour traiter les patients atteints par le Covid-19… dix jours seulement après les avoir arrêtés.

« Les preuves internes apportées par l’Essai Solidarity/Discovery, les preuves externes apportées par l’Essai Recovery et les preuves combinées apportées par ces deux essais largement aléatoires suggèrent que l’hydroxychloroquine — lorsqu’on la compare avec les traitements habituels des patients hospitalisés pour le Covid-19 — n’a pas pour résultat la réduction de la mortalité de ces patients », a déclaré la docteure Ana Maria Henao Restrepo, de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle à Genève.

L’étude européenne Discovery évalue l’efficacité de quatre traitements contre le Covid-19. Pour Recovery, le premier essai clinique majeur — réalisé par l’Université britannique d’Oxford — à avoir livré des résultats, l’hydroxychloroquine n’a « pas d’effet bénéfique » en matière de Covid-19.

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« Sur la base de ces analyses et de l’étude des preuves produites (…), après délibérations, il a été conclu que l’arme de l’hydroxychloroquine sera retirée de l’Essai Solidarité », a dit mercredi la docteure Ana Maria Henao Restrepo.

Elle a toutefois souligné que la décision d’arrêter les essais sur les patients hospitalisés souffrant du Covid-19 ne concernait pas l’usage ou l’évaluation de cette molécule en tant que traitement préventif de la maladie due au nouveau coronavirus.

Cette annonce survient deux jours après que les autorités sanitaires américaines ont retiré l’autorisation d’utiliser dans l’urgence deux traitements antipaludéens contre le Covid-19, la chloroquine et l’hydroxychloroquine, défendus par le président Donald Trump.

La France, où le professeur Didier Raoult a défendu l’hydroxychloroquine, en a banni l’usage le 28 mai contre le Covid-19.

AFP et Reuters

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