Le cinéma indépendant espagnol continue d’explorer de nouvelles frontières narratives et visuelles. María Casado, une cinéaste émergente, se lance dans son premier long-métrage, Zanbaq, une histoire mêlant flamenco, migration et identité culturelle. Dans cette interview, elle nous partage sa vision, les défis et les attentes liés à son nouveau projet.
Q : María, vous faites un grand pas dans votre carrière avec Zanbaq, votre premier long-métrage. Comment est née l’idée de cette histoire ?
María Casado : L’idée est née de ma passion pour la fusion culturelle en Andalousie. Depuis mon enfance, j’ai ressenti un lien fort avec le mélange des traditions qui coexistent dans cette région. Zanbaq est ma façon de rendre hommage à ces influences et d’explorer ces histoires sous un angle cinématographique.
Q : Zanbaq aborde des thèmes comme le flamenco, la migration et l’identité culturelle. Quel message souhaitez-vous transmettre avec ce film ?
MC : Je veux montrer comment l’identité se construit à partir de diverses influences. La migration est une réalité qui enrichit notre culture, et le flamenco en est un parfait exemple. J’espère que le film amènera à réfléchir sur la coexistence et le métissage culturel.
Q : La musique semble jouer un rôle fondamental dans le film, avec un hommage à Paco de Lucía et une fusion avec des sonorités arabes. Comment imaginez-vous la bande sonore et quelle importance a-t-elle dans l’histoire ?
MC : La bande sonore sera l’âme de Zanbaq. Nous voulons créer une atmosphère sonore reliant le flamenco traditionnel aux influences arabes et modernes. Paco de Lucía a été une grande inspiration, et nous souhaitons honorer son héritage à travers la musique du film.
Q : En tant que jeune réalisatrice, quels ont été jusqu’à présent les plus grands défis dans la préproduction de Zanbaq ?
MC : Le financement est toujours un défi dans le cinéma indépendant. Nous avons également consacré beaucoup de temps au casting et à la recherche de lieux qui représentent fidèlement l’histoire.
Q : Le tournage se déroulera dans différentes localisations en Andalousie. Pourquoi ces lieux et comment influencent-ils l’histoire ?
MC : Grenade, Algésiras et Alcalá de Guadaíra sont des points clés de l’histoire, car ils représentent l’essence même de la fusion culturelle que nous souhaitons montrer. Chacun joue un rôle spécifique dans la narration visuelle du film.
Q : Vous avez une équipe de 50 personnes travaillant sur le projet. Comment s’est déroulé le processus de rassemblement de cette équipe et que chacun apporte-t-il à la production ?
MC : Cela a été un processus merveilleux. Chaque personne apporte sa passion et son expérience pour donner vie à Zanbaq. De l’équipe artistique aux techniciens du son, tous sont engagés dans la vision du projet.
Q : Zanbaq s’éloigne des standards commerciaux pour raconter des histoires avec une identité propre. Comment voyez-vous l’avenir du cinéma indépendant en Espagne ?
MC : C’est un moment à la fois difficile et excitant. Le public recherche des histoires authentiques, et le cinéma indépendant a la capacité d’offrir des récits originaux et audacieux. Je pense qu’il y a un immense potentiel de croissance.
Q : Quelle est la prochaine étape pour Zanbaq et qu’espérez-vous accomplir avec ce projet ?
MC : Nous sommes actuellement dans la phase finale de la préproduction et allons bientôt commencer le tournage. Mon plus grand souhait est que le film soit projeté dans des festivals et qu’il touche le public en transmettant le message que nous voulons partager.
Avec Zanbaq, María Casado nous invite à un voyage cinématographique rendant hommage à la richesse culturelle de l’Andalousie. Nous suivrons de près l’évolution de ce projet prometteur.