Rabat: Un passage au Nouvel An sur fond de mesures anti-Covid19

Dans la capitale Rabat, comme partout ailleurs au Maroc, le passage au Nouvel An s’est déroulé sous le signe de la sécurité sanitaire, du fait que le gouvernement avait décidé un ensemble de restrictions pour la nuit du 31 décembre 2021 afin d’enrayer la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19).

Ces mesures consistaient en l’interdiction de toutes les célébrations, l’organisation des soirées et programmes spéciaux dans les hôtels, restaurants et établissements touristiques, la fermeture des restaurants et des cafés à 23H30 et un couvre-feu nocturne.

De ce fait, les rues de Rabat ont été désertées plus tôt que d’habitude. Après une après-midi très animée, avec essentiellement des familles et groupes de jeunes occupant les espaces publics pour profiter de l’ambiance festive, le calme a repris ses droits au fur et à mesure que l’heure H s’approchait.

Mais malgré la conjoncture exceptionnelle, certaines habitudes de consommation ont résisté aux aléas du temps. “Pour nous, c’est surtout l’occasion de se réunir en famille autour d’un gâteau, histoire d’accueillir la nouvelle année dans la bonne humeur et le bonheur”, affirme Brahim, un quinquagénaire.

Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, il estime que les mesures prises par les pouvoirs publics, qui restent nécessaires pour faire face à la pandémie de Covid-19, n’ont pas changé grand-chose à sa manière de fêter l’occasion.

En effet, parmi ces habitudes de consommation indéboulonnables, figure l’achat du fameux gâteau bûche, qui constitue la star de la table des familles marocaines célébrant cet événement.

Ainsi, on ne peut arpenter les rues et boulevards de la ville sans être attiré par les couleurs et saveurs émanant des pâtisseries et autres commerces désirant tirer leur épingle du jeu. Leurs efforts sont vite récompensés par l’engouement des férus de ces petits délices, qui s’empressent dès le matin pour glaner leur bûche avant rupture de stocks.

De même, les restaurants ont occupé une place de choix dans le programme de plusieurs familles, qui se sont arrangées pour profiter tôt de leur sortie, avant la fermeture à 23H30.

Pourtant, ces scènes de grande affluence ne cachent pas la situation délicate des cafés, restaurants et pâtisseries-boulangeries qui composent avec un horizon peu dégagé, mais essaient quand même de maintenir le cap, en espérant des jours meilleurs.

Hassan (pseudonyme), employé dans un café, fait remarquer que “la baisse d’activité n’est pas nouvelle pour nous. Cela a commencé avec la propagation de Covid-19 et ça continue malgré une légère reprise”.

Dans une déclaration similaire, il a souligné que cette fin d’année est fêtée, à l’instar des précédentes, sous le spectre de la situation épidémiologique, marquée par la propagation du variant Omicron, ce qui rend les gens craintifs et peu enclins à fréquenter les lieux publics comme les cafés.

Il a, de même, salué les efforts consentis par les forces de l’ordre afin d’imposer le respect des mesures préventives instaurées par les pouvoirs publics, insistant sur l’importance d’adhérer aux mesures visant à endiguer Covid-19.

Si cette soirée est faite de festivité et jouissance pour beaucoup, elle demeure une nuit de mobilisation pour d’autres, en l’occurrence les forces de l’ordre, appelées comme chaque année à veiller sur la sécurité des individus et des biens, surtout devant l’important trafic routier et humain qui marque ce genre d’événements.

Positionnés dans les principales artères et points stratégiques de la capitale ou dressant des barrages routiers, les éléments des services de sécurité ont eu également pour mission d’observer le respect du couvre-feu nocturne et des autres mesures imposées, dans l’espoir de fêter le prochain réveillon sans restrictions.

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