Le Sommet arabe de Tunis a condamné, dimanche, la décision américaine de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien occupé.
Dans une décision sur les développements liés au Golan syrien occupé, le Sommet a affirmé « le rejet et la condamnation de la décision américaine du 25 mars 2019 reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le Golan, en la considérant comme nulle quant à sa forme et à son contenu ».
Le Sommet considère la décision américaine comme une « violation grave de la Charte des Nations unies qui n’autorise pas l’occupation des territoires d’autrui par la force, notant que « la décision américaine ne changera pas le statut juridique du Golan syrien en tant que terre occupée par Israël en 1967 ».
Le Sommet a réaffirmé que « la poursuite de l’occupation depuis 1967 du Golan arabe syrien constitue une menace permanente pour la paix et la sécurité dans la région et dans le monde ».
Il a de même « condamné les pratiques israéliennes dans le Golan arabe syrien occupé en matière de saisie et de confiscation de terres agricoles », ainsi que « le pillage des ressources naturelles, y compris les ressources souterraines telles que l’exploration pétrolière, son extraction et son exploitation en faveur de son économie, outre l’épuisement des ressources en eau et la construction de barrages ».
Le Sommet a souligné la position arabe de « solidarité totale » avec la Syrie et le Liban et leur soutien face aux agressions et aux menaces israéliennes continues, considérant toute agression à leur encontre comme une attaque contre la nation arabe toute entière.
La décision appelle également à « soutenir la résistance des citoyens arabes dans le Golan arabe syrien occupé et à se tenir à leurs côtés dans leur lutte contre l’occupation israélienne et ses pratiques répressives, ainsi que leur détermination à défendre leurs terres et leur identité arabe syrienne ».
Elle appelle ainsi la communauté internationale à « faire pression sur Israël (puissance occupante) pour qu’il cesse d’imposer sa citoyenneté et ses cartes d’identité aux citoyens syriens du Golan » et à « mettre immédiatement un terme à ses mesures répressives à leur encontre et à toutes autres pratiques empêchant l’exercice de leurs droits fondamentaux ».
Le sommet a également condamné « les mesures prises par les autorités d’occupation israéliennes en octobre 2018 pour imposer des élections locales dans le Golan arabe syrien occupé, en tant que pratique ciblant le peuple du Golan et visant à lui extraire son identité arabe syrienne ».