Un Iftar marocain à Turin marqué par la célébration des liens historiques entre le Maroc et l’Italie

Le Consul Général du Royaume du Maroc à Turin, M. Sidi Mohammed Biedallah, a présidé, jeudi 20 mars, une cérémonie de l’Iftar du Ramadan 2025, organisée en coordination avec la Confédération Islamique en Italie, et ce, en l’honneur des autorités régionales et locales, ainsi que des acteurs économiques, académiques et culturels de la ville de Turin et de la région du Piémont.

La cérémonie s’est tenue dans la grande salle de l’Hôtel Turin Palace, situé dans un édifice emblématique et historique au centre-ville de Turin, et a été marquée par une forte présence des autorités élues et exécutives de la région du Piémont, ainsi que des responsables militaires et sécuritaires, des représentants des partis politiques et des personnalités issues du monde scientifique, artistique et culturel.

Des acteurs associatifs marocains résidant dans la circonscription consulaire, ainsi que des représentants des diverses confessions religieuses et communautés de la ville de Turin ont également pris part à cet Iftar marocain, marquant ainsi la richesse du dialogue interreligieux et interculturel.

Lors de cet événement, le Président de la Confédération Islamique en Italie, M. Mustapha Hajraoui, a présenté un projet d’envergure visant à réhabiliter un bâtiment emblématique à Turin, connu sous le nom de « Il Nebiolo », en un vaste complexe religieux, culturel et de divertissement. Ce projet, conçu comme un pont entre l’Italie et le Maroc, vise à répondre aux attentes des Marocains résidant à Turin et dans la région du Piémont.

Dans son allocution, M. Hajraoui a exprimé sa gratitude envers les autorités locales et régionales pour leur soutien et les facilités accordées en vue de l’obtention des autorisations nécessaires à la réalisation de ce projet d’envergure.

Pour sa part, le Consul Général du Maroc à Turin a rappelé que l’Iftar 2025 coïncide avec le 200ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Italie, mettant en exergue les liens historiques profonds et privilégiés qui unissent les deux pays, en particulier avec les régions du nord-ouest de l’Italie, telles que Gênes et Turin.

Le diplomate marocain a également souligné que les relations diplomatiques entre les deux nations remontent à 1825, date de la signature du premier accord bilatéral entre le Royaume du Maroc et le Royaume de Sardaigne, ainsi que de la nomination du premier consul italien dans la ville de Tanger.

Il a ensuite rappelé que le Sultan Moulay Hassan I avait envoyé en 1876 la première ambassade marocaine en Italie, dont l’envoyé diplomatique avait été reçu à Turin, le 15 août 1876, par le Roi d’Italie de l’époque, Vittorio Emanuele.

M. Biedallah a également mis en lumière la visite historique du Feu Sa Majesté le Roi Hassan II au Vatican en 1980 et sa rencontre avec le Pape Jean-Paul II, rencontre qui constitue une référence incontournable en matière de dialogue interreligieux et interculturel.

Le Consul a rappelé que lors de sa visite au Maroc en 1985, le Pape Jean-Paul II avait affirmé, lors de son discours au stade de Casablanca, que « Chétiens et musulmans, nous avons beaucoup de choses en commun, en tant que croyants et en tant qu’humains ».

Le Pape François, lors de sa visite au Maroc en 2019, avait lui aussi souligné que « le courage de la rencontre et de la main tendue sont un chemin de paix et d’harmonie pour l’humanité ».

Dans son discours d’accueil, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait affirmé que « le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de clamer, d’enseigner et de vivre au quotidien la Fraternité des fils d’Abraham – pilier fondateur de la très riche diversité de la civilisation marocaine. L’union de tous les Marocains, par-delà les confessions, en est un exemple éloquent. »

Le Souverain avait également rappelé que « cette symbiose se matérialise par des mosquées, des églises et des synagogues qui, depuis toujours, se côtoient dans les villes du Royaume », avant de conclure : « Nous, Roi du Maroc, Amir Al Mouminine, nous nous portons garant du libre exercice des cultes. Nous sommes le Commandeur de tous les Croyants. »