Violations des droits humains à Tindouf : les organismes internationaux demandent des comptes à l’Algérie

 Les organismes internationaux commencent à demander des comptes à l’Algérie pour sa responsabilité et complicité à l’égard des violations des droits humains commises par le polisario dans les camps de Tindouf, a écrit l’agence de presse indépendante argentine “Alternative Press Agency”.

Dans une tribune signée Adalberto Carlos Agozino, l’agence de presse argentine a souligné que “depuis des décennies, le front polisario a commis toutes sortes de violations des droits de l’Homme contre la population sahraouie détenue illégalement dans les camps de Tindouf, au sud de l’Algérie”.

Ces violations, a fait observer l’expert argentin, “comprennent divers types de crimes contre l’humanité : disparition forcée de dissidents, emprisonnement sans procès, torture des détenus, persécution, censure contre les opposants et détournement systématique des aides humanitaires envoyées par des organisations internationales pour répondre aux besoins alimentaires et sanitaires de cette population”.

Qui plus est, les séparatistes du polisario ont refusé, quarante ans durant, de recenser les habitants des camps et de leur donner des pièces d’identité, dans le seul but de les contrôler, a déploré l’auteur de l’article.

“Il s’agit de gens qui souffrent d’une sorte d’esclavage idéologique moderne, les obligeant à vivre en reclus dans un camp de concentration sans eau potable, le tout sous le contrôle et la surveillance à la fois des milices du polisario et des agences militaires et sécuritaires algériennes”, a ajouté Alternative Press Agency.

Or, “les violations des droits de l’Homme des populations des camps ne s’arrêtent pas à leur détention dans le sud de l’Algérie mais prennent une nouvelle dimension avec l’embrigadement forcé des enfants, en exerçant chaque année la pression contre les familles pour envoyer leurs jeunes filles participer à des voyages en Espagne, où elles risquent d’être retenues sous prétexte d’adoption par des familles dans ce pays”, a poursuivi la même source.

“Ainsi, une partie de la population a été empêchée pendant des années de vivre dignement, en liberté et en autonomie sur son territoire marocain ancestral, dans le cadre du plan d’autonomie généreusement proposé par le Maroc en 2007”, a rappelé M. Agozino.

Dans ce sillage, l’expert argentin a mis en avant l’exemple du leader dissident El Fadel Breica, membre de l’Initiative sahraouie pour le changement, qui a été détenu le 18 juin 2019, en dehors de tout cadre juridique, tout comme d’autres membres de ce mouvement, dont Moulay Abba Bouzid et Mahmoud Zedan.

Le média argentin a noté que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, lors de sa 87e session (27 avril au 1er mai 2020), a rendu l’avis n° 7/2020 concernant le cas d’El Fadel Breica exhortant le gouvernement algérien à garantir qu’une enquête approfondie et indépendante soit menée sur les circonstances desdits événements et que les mesures nécessaires soient prises contre les responsables de la violation de ses droits.

Force est de constater que “le régime dictatorial opaque de l’Algérie (..) est un régime policier contrôlé par l’armée qui a systématiquement freiné l’intégration des pays du Maghreb pour répondre à ses ambitions géopolitiques hégémoniques”, a conclu l’agence de presse argentine.

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